Les Smart Cities donneront-elles naissance à de nouveaux types d’agrégateurs?

Nous assimilons, la plupart du temps, l’effacement électrique aux réponses apportées aux mécanismes d’équilibre du réseau. Ces mécanismes, gérés en général par la société de transport d’électricité peuvent avoir plusieurs supports : marché d’ajustement ou de réglage, marché de capacité.

Ils peuvent donner lieu à des programmes gérés par les fournisseurs d’électricité pour inciter les consommateurs à augmenter la capacité d’effacement disponible.

L’effacement est aussi souvent assimilé à « l’effacement des pointes de consommation » destiné à limiter le recours aux achats d’énergie ou aux unités de production réservée au service de la pointe.

Mais, dans le cas d’une Smart City ayant déployé un système énergétique local basé sur des énergies d’origine diverses, l’équilibre local consiste davantage à faire correspondre le plus possible la courbe de production et la courbe de consommation. En d’autres termes, à une pointe de production doit correspondre, si possible, une pointe de consommation.

L’exemple de Kalundborg, au Danemark, est éclairant. Cette ville a développé un système énergétique particulièrement performant pour gérer une part importante de production d’origine renouvelable. Parlant du système mis en place, un représentant de la ville explique :

« Ce système entier sera basé sur une plate-forme ouverte, intelligente appelée le Centre de Services énergétiques. Le Centre permettra aux divers participants de rendre disponibles des ressources d’énergie pour le système via un modèle « publish-subscribe ». Une entreprise individuelle, la régie de distribution d’eau ou encore l’agrégateur électrique, par exemple, pourraient utiliser la plate-forme pour offrir la capacité d’effacement spécifiée par le gestionnaire de réseau cherchant à gérer les fluctuations de production électrique ou à réduire la demande pour renforcer le réseau ».

Dans le sillage de cette évolution, les agrégateurs voient émerger une vraie question stratégique : devront-ils se concentrer et se spécialiser sur les mécanismes actuels ou adresser ces nouveaux besoins qui, de toute évidence, ne resteront pas limités au champ de l’électricité ? Peut-on prédire l’émergence d’un gestionnaire d’équilibre multi-énergie dans chaque grande métropole ?

J’ai tendance à croire que oui.

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