Smart Meters 2 : sont-ils vraiment coûteux ?

Deuxième chapitre de notre saga sur les Smart Meters après le premier épisode consacré à leur utilité : leurs détracteurs argumentent fréquemment sur leurs coûts, supposés exorbitants.

Qu’en est-il vraiment ?

Le coût total d’un déploiement de Smart Meters impressionne et peut crédibiliser un discours militant plus émotif que rationnel, cherchant à toucher un public ne pouvant développer un raisonnement pour étayer son propre point de vue. Pourtant, le coût moyen d’un point de comptage reste limité quand le déploiement est industrialisé et ce coût moyen rivalise même avec le coût de certaines solutions Smart Home, pourtant pauvres en fonctionnalités.

Plus intéressante que le coût total, la rentabilité d’un déploiement de Smart Meters me semble être un indicateur à considérer.

Aux bornes de l’énergéticien, un tel déploiement est rarement rentabilisé par les productivités induites : c’est ce que montrent les principales études de rentabilité. Une exception cependant : dans les pays souffrant de vol d’électricité, la rentabilité des Smart Meters est forte.

Si les seuls gains prouvés sont ceux réalisés par l’énergéticien, l’argument des détracteurs des Smart Meters quant à leur coût est fondé. Il est alors en partie normal de les voir demander aux énergéticiens et non aux consommateurs de supporter leur coût.

Aux bornes de la collectivité, plusieurs facteurs permettent une conclusion positive :

  • L’impact des compteurs sur les émissions de gaz à effet de serre : pas facile à prouver et le prix du CO2 n’est pas encore suffisamment élevé
  • Les économies d’énergie induites : encore faut-il en faire ! et savoir comment guider les consommateurs !

Tant que les énergéticiens ne seront pas en mesure de prouver le niveau d’économies réellement acquises, de manière durable, la rentabilité pour la société sera questionnée.

Le simple fait de présenter les Smart Meters comme une évolution inéluctable du comptage et des réseaux de distribution n’est pas suffisant pour convaincre. Je crois même que la communication, seule, n’est pas suffisante. Elle doit s’accompagner de bénéfices perceptibles, tangibles et significatifs pour que l’argument du coût ne soit plus recevable et pour les consommateurs acceptent d’en supporter une partie.

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