Energies renouvelables, décarbonées et intermittentes

J’entends souvent des confusions quant aux différents types d’énergie. Les différentes catégories au sein desquelles on classe aujourd’hui les « nouvelles » énergies sont fonction des intentions et des enjeux. Voici une clarification des regroupements et des enjeux associés.

Une énergie est dite renouvelable si elle se reconstitue aussi vite ou plus vite qu’elle n’est consommée : sont donc renouvelables les énergies suivantes : solaire, éolienne, hydraulique, biomasse, marine, géothermie mais pas l’énergie nucléaire. Ces énergies sont recherchées pour assurer une pérennité de l’approvisionnement énergétique de la planète en ne dépendant plus de ressources contenues dans son sol (uranium, charbon, pétrole), forcément épuisables. L’ambiguïté est souvent entretenue à propos de l’énergie nucléaire, eu égard à l’importance des stocks disponibles dans les principaux pays consommateurs (entre 200 et 300 ans de consommation en France).

Une énergie décarbonée est réputée ne pas émettre de CO2 en phase de production. Mais aucune énergie n’est tout à fait décarbonée si on inclut le cycle de fabrication des équipements de production. Le développement de ces énergies répond au besoin de limiter de manière drastique les émissions de CO2 sur notre planète.

Une énergie intermittente est une énergie produite pendant des périodes données ; leur niveau de production n’est pas contrôlable : sont intermittentes les énergies solaire, éolienne et marine. Ne le sont pas la biomasse, la géothermie et l’energie d’origine hydraulique.

L’appel à ces énergies rend plus difficile l’équilibre charge capacité sur un réseau électrique: il est difficile d’ajuster leur niveau de production pour s’adapter aux variations de consommations et il est quelquefois nécessaire de faire appel à la flexibilité de consommation ou au stockage d’énergie pour compenser les variations de production.

La réduction des émissions de CO2, la pérennité à très long terme de notre approvisionnement énergétique, la garantie d’un équilibre des réseaux électriques pas trop couteux, sont autant d’objectifs qu’il est impossible de sacrifier. Cela semble beaucoup et ce ne sont pas les seuls.  Cette clarification de vocabulaire montre une nouvelle fois que le mix énergétique, c’est à dire le portefeuille des sources d’énergie choisies pour répondre à un moment donné à nos besoins énergétiques, ne peut être qu’un compromis temporaire et murement réfléchi.

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