Smart City : Un accès à un mix énergétique nouveau et à une performance accrue

Un Microgrid, un réseau de chaleur sont avant tout des initiatives locales, au cœur des réflexions énergétiques d’une Smart City. Elles permettent de raisonner un mix énergétique sur un périmètre limité présentant un intérêt majeur, inaccessible au plan national : la création de liens, de ponts entre éléments du système énergétique.

A titre d’exemple, un réseau de chaleur est de plus en plus souvent alimenté par des sources de chaleur multiples :

  • Unités d’Incinération d’Ordures Ménagères (la source d’énergie renouvelable la plus répandue en France à ce jour dans les réseaux de chaleur)
  • Des pompes à chaleur géothermiques
  • Des centrales de cogénération ou de trigénération fonctionnant au biogaz (comme à Udine en Italie), biogaz d’origine agricole ou venant d’une méthanisation des déchets.
  • Des centrales à biomasse
  • La récupération de chaleurs industrielles (comme en Suède, particulièrement à Luleå)
  • Des pompes à chaleur récupérant la chaleur des eaux usées

Cette liste n’est pas exhaustive ; elle montre déjà que ces sources accessibles et rarement exploitées sont locales. Certaines sont autant source de chaleur que matière première pour la génération d’électricité. Il est impossible d’en planifier l’usage à l’échelon national, encore moins de mettre en œuvre les synergies nécessaires.

Chacun des exemples ci—dessus met en évidence l’importance d’un lien, naturellement inexistant, entre des acteurs locaux jusqu’ici indépendants :

  • Les gestionnaires de réseaux de chaleur ou les distributeurs électriques et les sociétés de traitement des ordures
  • Les gestionnaires de réseaux de chaleur ou les distributeurs électriques et les coopératives agricoles
  • Les gestionnaires de réseaux de chaleur ou les distributeurs électriques et les grands industriels locaux
  • Les gestionnaires de réseaux de chaleur ou les distributeurs électriques et les gestionnaires de réseaux d’eau et les usines de traitement de l’eau.

L’existence d’acteurs régionaux ou nationaux n’est pas rédhibitoire pour créer de tels liens mais leur organisation doit laisser une autonomie de manœuvre suffisante à l’échelon local. Des organisations trop centralisées peuvent rapidement interdire l’exploitation de ces synergies entre systèmes locaux.

Sur le plan technique, un micro-grid peut favoriser le déploiement de technologies très efficientes  sur le plan énergétique, inconnues dans certains pays.

Sur le plan gouvernance, un micro-grid demande la mise en place d’un méta-gestionnaire énergétique local favorisant l’atteinte de la performance globale optimale.

Mais, en théorie, à terme, une question subsiste : «Les systèmes locaux doivent-ils répondre aux zones d’ombre laissés par les systèmes énergétiques globaux ? » ou «  Les systèmes énergétiques globaux doivent-ils être conçus comme le complément nécessaire aux systèmes locaux pour garantir les niveaux d’indépendance énergétique, de prix, de capacité et de réactivité voulus ? »

Penchant pour la deuxième option, je mesure le chemin à parcourir pour les grands acteurs établis sur le marché actuel.

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