Les offres de nouvelles énergies découlent plus des subventions que des besoins

Dans chaque pays qui en avait les moyens, des dispositifs de financement et des subventions ont permis le développement des énergies renouvelables, solaire notamment. Ces dispositifs compensaient en théorie le manque de compétitivité des énergies nouvelles, dont les générateurs faisaient appel à des technologies insuffisamment matures pour être compétitives.

Ils ont eu des effets pervers aux conséquences durables :

  • Certains dispositifs ont été déployés de manière rigide au départ ; ils ne se sont pas adaptés aux évolutions des technologies et des prix. Les réajustements ont été brutaux ; des énergies subventionnées ont cessé de l’être, sans préavis et quelquefois pour des projets déjà en exploitation. Ces revirements brutaux ont mis en péril des filières industrielles naissantes voire même des projets et ont décrédibilisé certaines sources d’énergie auprès des investisseurs.
  • La plupart des dispositifs ont été pensés, technologie par technologie, sans projection des conséquences de l’introduction de ces technologies dans des dispositifs énergétiques globaux. Il eut fallu contrôler la croissance de la part des énergies intermittentes pour l’adapter au rythme auquel on garde la maîtrise de l’équilibre de chaque réseau.
  • Les offreurs (fournisseurs d’équipements, fournisseurs d’énergie) ont orientés leurs offres en fonction des dispositifs de financement. La plupart des professionnels ont ainsi promu auprès de leurs clients l’intérêt de nouvelles technologies sur des bases très éphémères et conjoncturelles. Les consommateurs ne peuvent s’y retrouver et face à des données changeantes sans raison apparente perdent confiance dans ces nouvelles énergies.

L’équilibre d’un réseau sur une maille local est un enjeu qui peut devenir critique sous certaines conditions. La motivation des différents investisseurs, particuliers ou sociétés, est vitale pour financer de façon durable, au niveau local, le développement des nouvelles énergies.

Le développement harmonieux des systèmes énergétiques des Smart Cities repose donc sur une surveillance et d’une adaptation constantes des dispositifs de financement et de subventions des nouvelles énergies. Pour cela, dans chaque pays, davantage de visibilité et de constance doit être donnée à la politique et à la stratégie énergétique. De mon point de vue, les Smart Cities doivent s’unir pour influencer à leur avantage les politiques de soutien et doivent définir des corridors de développement des différentes typologies d’énergie pour assurer un monitoring fin de l’évolution du mix énergétique sur leur territoire.

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