Les édiles d’une grande ville me disaient récemment à propos d’options qui se présentent à eux pour faire évoluer leur système énergétique : « nous choisirons la solution la moins coûteuse en terme d’investissement ».
Que n’avaient-ils pas dit ! Comment ne pas réagir à cette affirmation entendue bien souvent !
Les villes ont aujourd’hui de nombreux arbitrages économiques qui ne se reposent plus seulement sur une comparaison des coûts d’investissement.
Tout d’abord, les technologies de production se multiplient. Il faut être attentif car certaines peuvent exiger des investissements importants pour offrir ensuite un coût de l’énergie ou des coûts d’exploitation totaux plus modérés, résultant en un coût complet sur la durée de vie de l’installation bien inférieur. Un exemple ? Les réseaux de chaleur !
L’exercice est d’autant plus difficile que les coûts d’exploitation des systèmes énergétiques évoluent et que ces évolutions ont un impact important sur le coût complet de l’énergie. Les motifs d’attention sur la question sont nombreux :
- Des technologies générant moins de déchets ou des équipements supplémentaires pour limiter la production de déchets permettront de limiter l’impact, sur le coût complet de l’énergie, des coûts de traitement des déchets augmentés par une pression règlementaire continue.
- Des technologies ou des équipements peuvent permettre de moduler la consommation d’énergie et de valoriser ces modulations.
- La réglementation liée à la protection de l’environnement ne peut que se durcir, même si, à court terme, la voie ne semble pas totalement dégagée pour cela.
- Certaines technologies ont une efficience énergétique supérieure
Le niveau d’investissement initial nécessaire pour un système énergétique ou pour son évolution ne reflète guère sa performance économique globale. Raisonner en coût complet est désormais une obligation à exercer sur le périmètre le plus global possible.
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