Les projets de digitalisation de systèmes énergétiques (Smart grids, Smart metering, Smart energy cities) sont tous les projets visant à les rendre communicants et à créer de la valeur ou de la productivité supplémentaire grâce aux données collectées.
Ces projets ne sont jamais isolés et s’intègrent ou s’intègreront dans une évolution des systèmes énergétiques dans la durée et donc dans une suite de projets. L’ensemble de ces projets forme des programmes d’envergure qui, sur quelques décennies, redéfiniront les sociétés énergétiques, gestionnaire de réseaux ou fournisseurs, producteurs ou prestataires de services.
Ces programmes se caractérisent tous par une importante complexité venant du nombre d’interactions à prendre en compte et de leur impact sur le métier et l’organisation des énergéticiens. Quelques énergéticiens ont structuré leur conduite : ils agissent en pionniers.
Les programmes que j’évoque ont quatre caractéristiques qui, chacune, cache un risque d’explosion de leurs coûts.
- Ce sont des projets transverses qui dépassent largement les frontières de la direction qui les portent chez les énergéticiens. Le succès de ces projets suppose de briser les silos du passé et les organisations par métier. Ils sont très liés à la stratégie des entreprises qui les mènent et révèlent rapidement, de façon impitoyable, les manques de clarté stratégique
- Tous les projets de digitalisation d’un même programme sont interdépendants : les applications communicantes décidées et déployées aujourd’hui alimenteront aussi en données les applications de demain.
- Ils concernent des évolutions d’infrastructures à long terme et dépendent, sur la durée, des évolutions du cadre règlementaire. Il n’est, à ce titre, pas plus envisageable de figer le cadre légal pour préserver les énergéticiens que de le laisser évoluer de manière imprévisible. L’incertitude règlementaire est au cœur des programmes de digitalisation des systèmes énergétiques.
- Ils introduisent des ruptures importantes dans le métier des énergéticiens, occasionnent des investissements importants. La sensibilité sur la rentabilité des énergéticiens des investissements et du coût de renouvellement des compétences est importante : les coûts sont à maîtriser précisément.
Mach&Team a développé pour ces programmes une méthodologie (1), prenant en compte les caractéristiques évoquées ci dessus, destinées à maîtriser leurs coûts.
Peu d’énergéticiens sont suffisamment avancés pour être vraiment confrontés à cette explosion des coûts. Certains projets cependant nous alertent ; ils émanent d’énergéticiens multi-énergies, confrontés avant d’autres à de multiples interactions. Aux énergéticiens donc de s’organiser dès maintenant pour faire demain une vraie différence !
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